Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/606

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

§. VI.

Les altérations locales des organes des sens, occasionnent des dérangemens particuliers dans l’exercice de leurs fonctions ; et certaines maladies produisent les mêmes effets : mais, ce ne sont point là, des affections du système nerveux, pris en général.

Au contraire, l’affoiblissement général de la faculté de sentir, produit tantôt un accroissement considérable dans la force des muscles et l’état convulsif, tantôt la stupeur et l’engourdissement de la paralysie.

§. VII.

Quant aux maladies générales des différens systèmes d’organes, voyez d’abord, dans les Mémoires sur les âges et les tempéramens, les effets des différens états du système musculaire.

À l’occasion du système sanguin, nous remarquerons préliminairement, le dérangement appelé fébrile, quoiqu’il ne lui appartienne pas exclusivement. Dans le frisson et dans l’ardeur de la fièvre, l’état des facultés intellectuelles répond exactement à celui de constriction, ou d’épanouissement actif des organes.

§. VIII.

Il prend en outre, un caractère particulier, suivant la nature de la fièvre, et le genre de l’organe malade qui en est la source.

Cela est sur-tout très-marqué dans les fièvres intermittentes, lesquelles sont quelquefois dépuratoires et critiques ; de manière qu’elles peuvent produire de