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colique, avec son caractère chagrin, ses extases, ses chimères.

Tels sont exactement les quatre tempérament que les anciens avoient observés, quoiqu’en leur assignant des causes mal démêlées.

§. X.

À ces considérations, il faut en ajouter deux très importantes : c’est celle de l’énergie sensitive du système nerveux, et celle de son action sur les organes du mouvement.

La prédominance de la sensibilité du système nerveux, quelle qu’en soit la cause première, a des effets très-différens, suivant qu’elle agit sur des fibres fortes, ou sur des fibres foibles. Mais elle n’en constitue pas moins une manière d’être distincte, et qui est propre aux hommes dont le moral est très-développé.

Celle des organes moteurs, au contraire, produit le tempérament musculaire, ou athlétique, remarquable par son peu de sensibilité, de capacité intellectuelle, et même de véritable énergie vitale.

Les changemens accidentels d’équilibre entre ces deux forces, musculaire et sensitive, appartiennent à l’histoire des maladies.

On doit donc distinguer six tempéramens primitifs, dont on peut aisément remarquer les effets dans les individus.

§. XI.

Le meilleur seroit composé d’un mélange parfait de tous les autres, et d’une exacte proportion entre