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une plus grande chaleur ; une plus grande vivacité de circulation ; des vaisseaux d’un plus grand calibre, et une masse de sang plus grande encore que dans le tempérament sanguin proprement dit :

De là, résulteront encore ces dispositions violentes et ardentes, et ce sentiment habituel de mal-être et d’inquiétude, qui constituent le tempérament bilieux des anciens.

§. VIII.

Au contraire, si vous supposez une grande mollesse dans les fibres, peu d’énergie dans le foie et dans les organes de la génération, ou une foible activité originaire du système nerveux, toujours avec une grande capacité de la poitrine, le poumon, malgré son grand volume, demeurant inerte ou empâté, produira peu de chaleur et de circulation : et vous verrez paroître le caractère flegmatique, ou pituiteux, avec sa douceur, sa lenteur, sa paresse, son inactivité dans toutes les fonctions physiques et intellectuelles, et les caractères ternes qui les manifestent à l’extérieur.

§. IX.

Tandis que si, dans le tempérament bilieux si fortement prononcé, vous substituez seulement à la vaste capacité de la poitrine, une constriction habituelle du poumon et de la région épigastrique, les résistances deviendront supérieures ; la circulation sera pénible et embarrassée ; et la liqueur séminale devenant le principe presque unique de l’activité du cerveau, vous verrez naître le tempérament mélan-