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§. V.

Quant à la manière de sentir de l’organe nerveux, elle varie suivant le plus, ou le moins grand épanouissement de ses extrémités sentantes, et l’état des organes dans lesquels elles se développent.

Elle est modifiée par les variétés de volume de ces organes, relativement les uns aux autres.

Et l’accroissement de volume d’un même organe, peut la modifier très-diversement ; parce que cet accroissement peut être l’effet de causes très-opposées.

§. VI.

Prenons pour exemple le poumon. La vaste capacité de la poitrine, le grand volume du poumon, et celui du cœur qui l’accompagne ordinairement, produisent une plus grande chaleur vitale, et une sanguification plus active.

Joignez à ces circonstances, des fibres médiocrement souples, et un tissu cellulaire médiocrement abreuvé ; vous aurez les dispositions intellectuelles douces, aimables, heureuses, et légères du tempérament sanguin des anciens.

§. VII.

Maintenant, joignez à cette vaste capacité de la poitrine, et à ce grand volume du poumon et du cœur, un foie volumineux aussi, fournissant une grande quantité de bile ; joignez encore à tout ce qui précède, une grande énergie des organes de la génération, qui en est la conséquence ordinaire :

Il s’ensuivra des membranes sèches et tendues,