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il s’introduit dans l’économie animale, un nouveau principe qui en accroît la chaleur et la force.

La jeunesse n’est guère que la continuation de l’adolescence développée ; et elle se termine vers vingt-huit, ou trente-cinq ans.

§. VIII.

Tant que dure la supériorité des forces sur les résistances, la pléthore sanguine est dans le système artériel ; et le sentiment de bien-être et de confiance subsiste.

Mais, quand l’action de la vie commence à être balancée par la rigidité des parties solides, la pléthore veineuse se manifeste : la sagesse et la circonspection remplacent l’audace ; et bientôt, les embarras de la veine-porte et des viscères abdominaux, amènent l’état d’anxiété et de mélancolie.

Telles sont les affections de l’âge mûr, qui dure jusqu’à quarante-neuf, et même jusqu’à cinquante-six ans ; et ces dispositions morales se manifestent avec les affections physiques correspondantes, quand celles-ci paroissent avant le temps.

§. IX.

Vers la fin de l’âge mûr, il survient un commencement de décomposition dans les humeurs ; et à sa suite, arrivent la goute, la pierre, le rhumatisme, les dispositions apoplectiques.

Quelquefois, l’acrimonie des humeurs excite une réaction de l’organe nerveux sur lui-même, et produit momentanément une sorte de seconde jeunesse : mais, bientôt le vieillard existe, agit et pense avec