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bonique doivent être mêlés à l’air dans des proportions fortes, pour produire sur l’économie animale, les effets qui leur sont particuliers. De plus, ces effets ne peuvent guère avoir lieu que dans des endroits clos : par-tout ailleurs, la légèreté proportionnelle du gaz azote, fait qu’il s’élève bientôt et se disperse dans l’atmosphère : et quoique le gaz acide carbonique soit plus pesant que l’air respirable, il paroît cependant qu’en s’y dissolvant d’une manière égale et rapide, il peut être facilement enlevé et chassé au loin, de même que l’humidité des vapeurs et des brouillards : ou si, retenu par son poids, il reste dans les basses régions atmosphériques, le moindre courant le balaie, et le distribue sur de vastes espaces ; et là, dans tous les momens, les végétaux et différentes espèces d’insectes le décomposent[1], pour s’en approprier la base, et la recombiner dans leurs sucs réparateurs.

Les gaz hydrogène sulfuré et hydrogène phosphoré ; le gaz muriatique, et sur-tout le muriatique oxygéné ; l’air commun sur-

  1. Peut-être encore, comme le pensoit Spallanzani, les eaux contribuent-elles à sa décomposition.