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§. II.

Aussi, verrons-nous le tableau des organes et des facultés varier principalement, suivant les différens états du système nerveux et du tissu cellulaire.

Dans les jeunes plantes, le mucilage est abondant, aqueux, et sans propriétés prononcées ; les principes plus actifs qui caractérisent les différentes parties et les différentes espèces, s’y développent plus tard.

Il en est de même de la gélatine, qui par degrés devient fibrine dans les jeunes animaux ; d’abord, elle n’est qu’un mucilage à peine animalisé : et elle éprouve les mêmes altérations successives.

Les végétaux rendent l’air plus salubre pour les animaux ; et les animaux rendent la terre plus fertile pour les végétaux.

Ceux-ci sont la première base de la nourriture des autres : et la gélatine fibreuse s’animalise progressivement, en passant par les organes des diverses espèces qui vivent les unes des autres.

§. III.

Aussi, les plantes dont les produits se rapprochent de la matière animale, sont, dans plusieurs occasions, des alimens trop nourrissans, ou trop énergiques ; et les matières animales trop élaborées, deviennent uns nourriture pernicieuse.

§. IV.

Pendant que chez les animaux, ces changemens se passent dans la gélatine, et dans l’organe cellulaire qui en est le grand réservoir, le système nerveux en