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aux corps organisés, et des caractères absolument étrangers à la nature animale. Les animaux les plus informes offrent certains phénomènes qui n’appartiennent qu’à la nature sensible.

C’est dans les végétaux, que la gomme, ou le mucilage commence à se montrer ; et c’est par l’effet de la végétation, qu’il devient susceptible de s’organiser, d’abord en tissu spongieux, puis en fibres ligneuses, en écorce, en feuilles, &c.

Dans le» animaux, on trouve d’abord la gélatine, ensuite la fibrine, l’albumine, &c. qui deviennent tissu cellulaire, fibre vivante, membranes, vaisseaux, parties osseuses.

Le mucilage a une forte tendance à la coagulation ; la gélatine en a une plus grande encore.

Remarquons seulement que le gluten des graines très-nutritives, se rapproche singulièrement de la fibrine animale : il en contracte l’odeur, il fournit les mêmes gaz ; et ces gaz se retrouvent aussi dans quelques plantes qui ont la propriété de réveiller les forces assimilatrices des animaux, et dont ils aiment la saveur piquante.

À ces élémens, se joint un principe inconnu quelconque, soit fixé dans les germes, soit répandu dans les liqueurs séminales ; et les combinaisons de la via commencent.

Dans les animaux, c’est avec le systême nerveux que ce principe vivifiant s’identifie.

La fibre charnue et musculaire paroît être le produit de la combinaison de la pulpe nerveuse avec la mucus fibreux du tissu cellulaire.