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n’a malheureusement que trop d’occasions de faire, chaque jour, chez les artistes, les gens-de-lettres et les savans.

Je crois inutile d’entrer ici dans le détail des maladies que les différens travaux peuvent faire naître : elles sont très-variées et très-nombreuses ; et leurs effets sur le système sont plus ou moins fixes, comme plus ou moins importans.

Nous glisserons également sur celles dont certains travaux particuliers peuvent produire ou favoriser la guérison. Il est peu de maladies chroniques pour lesquelles l’exercice du corps ne soit directement utile : plusieurs d’entr’elles ne demandent même pas d’autre traitement.

Il suffit d’indiquer ces deux causes secondaires d’altération du tempérament.

Mais si le tempérament peut être véritablement changé, c’est lorsque toutes les causes réunies agissent de concert : encore même seroit-il assez difficile de citer des exemples bien constans d’un changement complet dans les dispositions du système ; quand l’empreinte originelle est ferme et profonde, il est rare qu’elle s’efface. Les circonstances accidentelles de la vie y