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Philippe Deux : il joint l’audace et la violence, à la profondeur de l’ambition et des ressentimens ; et la noire terreur, qui le pousse de crime en crime, s’accroît encore de ses propres résultats.

Je répète ici, touchant le climat, ce que j’ai dit ci-dessus des maladies. Le climat ne change, n’altère, et même ne modifie le tempérament, que lorsqu’il agit avec assez de force, et pendant un temps assez long, pour effacer, au moins en partie, les habitudes antérieures des organes. Cependant ces deux genres de causes diffèrent essentiellement. La maladie est, en général, un état passager ; et d’autres impressions font bientôt disparoître celles qui lui sont particulières. Le climat présente, au contraire, des caractères fixes ; ses effets sont persistans : je veux dire qu’il suffit de rester dans un pays, pour vivre sans cesse environné des mêmes circonstances locales ; pour éprouver l’action des mêmes objets ; en un mot, pour recevoir constamment les mêmes impressions.