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Rien ne peut faire penser que les choses se passent autrement à l’égard de l’air atmosphérique, dont il est notoire que nos corps aspirent plus ou moins d’humidité. Remarquons seulement, que plus les individus sont foibles (et les phlegmatiques le sont tous, au moins relativement), plus aussi la transpiration insensible est chez eux, facilement répercutée : circonstance dont il faut tenir soigneusement compte, si l’on ne veut pas tomber dans de graves erreurs, en évaluant la quantité réelle d’absorption.

    ber une quantité plus considérable de l’eau de leurs bains : c’est chez eux que l’absorption des boissons abondantes, se fait le plus rapidement, et avec le moins de fatigue pour les organes de la digestion : il me paroît aussi que leur corps pompe, avec une activité très-grande, l’humidité de l’air ; et peut-être est-ce à la même cause, qu’il faut attribuer cette abondance extraordinaire de salive, ou d’urine aqueuse qu’ils rendent incessamment.

    Je vois au contraire, toutes les resorptions se faire lentement, péniblement et d’une manière incomplète, chez les pituiteux, ou flegmatiques : un air humide les énerve ; ils pompent très-peu de l’eau de leurs bains ; les boissons abondantes leur fatiguent l’estomac et les intestins ; et souvent elles passent chez eux tout de bout, en dévoiement aqueux.