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de faire prédominer les forces sentantes sur les forces motrices : comme, de leur côté, toutes les causes capables de refouler la sensibilité vers le centre nerveux, accroissent, par cela seul, et dans des proportions presqu’indéfinies, les forces musculaires ; tandis qu’elles semblent interrompre les communications de l’organe cérébral avec le monde extérieur, et suspendre, en quelque sorte, les sensations.

En général, pour influer sur le tempérament, une maladie doit pouvoir contribuer à produire les dispositions constantes des organes ; elle doit même en faire partie. Pour l’altérer, il faut qu’elle efface leurs habitudes, et qu’elle les remplace par des habitudes nouvelles. Enfin, pour rendre le changement durable, il faut qu’elle ait réduit à l’inaction, les causes déterminantes de l’état antérieur ; ou du moins, qu’elle imprime à celles de l’état actuel, un degré considérable de puissance et de fixité.

§. iii.

Le régime, qui comprend toutes les habitudes de la vie, considérées dans leur ensemble, dépend, sous beaucoup de rap-