Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/546

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

rencontre aussi dans la pratique, quelques affections du système cérébral et nerveux, dont le propre est de rendre toutes les impressions heureuses et riantes, et d’attacher un sentiment d’aisance et de bien-être aux différentes fonctions.

Suivant le degré de leur violence, et suivant l’état dans lequel elles rencontrent le système, les maladies produisent des effets très-divers. Ainsi, les engorgemens hypocondriaques, lorsqu’ils se forment dans un tempérament sanguin, le font passer au bilieux, s’ils sont légers ; au mélancolique, s’ils sont prononcés très-fortement. Lorsqu’ils surviennent dans un tempérament bilieux, ils le font passer tantôt au mélancolique doux, tantôt au maniaque emporté. Ainsi, quelquefois les fièvres intermittentes résolvent ces mêmes engorgemens ; et chaque accès tend directement au but. D’autres fois, au contraire, ce sont elles qui les produisent : ils s’aggravent à mesure que les accès se multiplient ; et les nouvelles incommodités qu’ils traînent à leur suite, ne peuvent être utilement combattues, qu’autant qu’on joint à leurs remèdes propres, ceux qui coupent la chaîne des mouvemens fébriles. Or, dans ces di-