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diminue pas alors jusqu’au point de détruire l’équilibre, les organes musculaires acquièrent toujours l’exercice et le sentiment d’une plus grande vigueur.

Mais, malgré ces faits très-constans, et beaucoup d’autres analogues dont on pourroit encore les fortifier, il est infiniment rare que les changemens occasionnés par les maladies, dans les habitudes des organes, développent le tempérament particulier qui caractérise la prédominance du système moteur sur le système sentant.

Quelques affections de poitrine, accompagnées de fièvre lente, introduisent assez souvent dans l’économie animale, une partie des habitudes propres au tempérament sanguin ; et dans les cas, à la vérité, peu communs, où la marche funeste de ces affections peut être arrêtée, les dispositions organiques développées par leur influence, persistent encore, et peuvent devenir un état fixe et permanent. D’autres fièvres lentes, jointes à la débilité générale des organes, et dégagées de toute résistance spasmodique, amènent avec elles, à-peu-près la même suite d’impressions, qui sont également susceptibles de prendre un certain caractère de fixité. On