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qu’elle doit être considérée comme remplissant à son égard les fonctions de crise. Mais ce sont là, des détails particuliers de théorie, sur lesquels il nous est absolument inutile de nous arrêter.

Quoi qu’il en soit, au reste, de la cause et de la nature des changemens introduits dans le système par les différentes maladies, l’observation nous apprend qu’ils peuvent être portés jusqu’au point d’imprimer de nouvelles habitudes aux organes, ou de développer de nouveaux tempéramens.

L’introduction des nouvelles habitudes par les maladies, est plus ou moins facile, suivant la nature des changemens qu’elle exige : les dispositions du système nerveux et l’état des organes ne s’altèrent pas avec la même promptitude dans tous les sens, ou ne retiennent pas les empreintes accidentelles avec le même degré de force et de fixité ; et les modifications diverses que les tempéramens peuvent subir par cette cause, s’offrent plus ou moins fréquemment à l’observation. Ainsi, les maladies produisent presque toujours, et laissent souvent après elles, une prédominance notable du système sensitif sur les forces motrices. Il est, au contraire,