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même lorsqu’il n’est pas assez réservé dans le choix de ses matériaux, en conclut, avec raison, que cette altération profonde d’un penchant sur lequel reposent presque tous les sentimens expansifs de la nature, suffit pour changer l’ordre des rapports sociaux, pour arrêter les progrès de la civilisation, pour empêcher le développement des facultés individuelles elles-mêmes ; en un mot, pour retenir les peuplades dans une espèce d’enfance. Qu’on me permette de rappeler, en passant, ce que nous avons vu plus en détail, dans le Mémoire sur les tempéramens, touchant l’influence des organes de la génération, et des fonctions qui s’y rapportent. Je prie le lecteur de ne pas oublier combien ces fonctions et ces organes exercent un empire étendu, non-seulement sur la production des penchans heureux de l’amour, de la bienveillance ; de la tendre et douce sociabilité, mais encore sur l’énergie et l’activité de tous les autres organes, particulièrement de l’organe pensant, ou du centre nerveux principal.