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sanguine, soit en sa qualité d’organe spécial de la respiration et de la sanguification, lesquelles entrent pour beaucoup, à leur tour, dans la production de la chaleur animale, cet organe est sans doute l’un des plus essentiels du corps vivant : et l’on ne doit pas s’étonner de voir ses affections si vivement ressenties, par les autres organes principaux, et la nutrition de ces derniers, ainsi que l’état général des forces, dépendre, en grande partie, de la manière dont s’exécutent ses fonctions.

Ne négligeons pas d’observer en outre, qu’il peut survenir de grands changemens dans la sensibilité des organes : la sensibilité peut, en effet, diminuer dans les uns, augmenter dans les autres ; et, par cette nouvelle distribution, établir entr’eux, de nouveaux rapports sympathiques, ou du moins altérer ceux qui dérivent de l’ordre primitif.

Les causes de ces changemens se réduisent à l’augmentation vicieuse d’action dans les organes, à leur débilitation directe, à certaines maladies particulières dont ils peuvent être affectés.

Il doit paroître naturel que le surcroît d’action d’un organe important, amène un sur-