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du flux ; c’est de lui que part celle du reflux. Il soutient les efforts de l’action centrale ; il la balance et la règle même, à quelques égards, en modifiant celle qui la refoule, au gré des impressions dont lui-même est affecté. Suivant les différens états de l’air, le tissu de la peau peut éprouver tous les degrés de resserrement, ou de dilatation : il est tantôt plein de ton et de vie, tantôt lâche et languissant ; ses extrémités, ou s’épanouissent pour aller au-devant de toutes les sensations, ou se resserrent et se dérobent à l’action des agens externes. Mais quelquefois, c’est en vain qu’elles veulent éviter de sentir, puisque son tissu même peut recéler la cause des sensations pénibles. La répercussion de la transpiration cutanée, que le plus souvent accompagne une augmentation, en quelque sorte, proportionnelle d’absorption aqueuse, se fait rapidement sentir à l’épigastre, à tout le canal alimentaire, au poumon, au système cérébral. Le doux resserrement qu’éprouve la peau, par l’action d’un froid modéré, produit dans tous les organes internes, un sentiment vif de bien-être. Son épanouissement constant, qui suit l’application d’une douce chaleur,