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grande partie, à sa sensibilité particulière, et suit par conséquent, toutes ses dispositions variables et capricieuses. L’affection nerveuse la plus légère et la plus fugitive de l’estomac, suffit souvent pour résoudre, à l’instant même, toutes les forces motrices ; pour faire tomber l’individu sans connoissance. L’énergie, ou la débilité du même organe, produit presque toujours un état analogue dans ceux de la génération. J’ai soigné un jeune homme chez qui la paralysie accidentelle de ces derniers avoit été produite par certains vices de la digestion stomachique, et qui reprit la vigueur de son âge, aussi-tôt qu’il eut recouvré la puissance de digérer. C’est sur-tout à raison des dispositions particulières de l’estomac, que la circulation s’anime ou se ralentit, est régulière ou désordonnée ; que la peau s’épanouit, ou se fronce et se resserre. Cette double circonstance règle la marche des mouvemens qui, du centre, vont se répandre à la circonférence, et de ceux qui, de la circonférence, viennent se réunir dans le centre : elle augmente ou diminue la perspiration et l’absorption extérieures ; elle établit entre elles de nouveaux rapports, ressentis par