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ou dans le caractère des centres de réaction, et dans celui des mouvemens qu’ils sont spécialement destinés à produire : et que l’on considère l’organe cérébral, ou comme le réservoir général de la sensibilité, l’intermédiaire vivifiant et le lien de toutes les parties, ou comme l’organe spécial du jugement et de la volonté perçue ; on le voit toujours entrer en mouvement, réagir, exécuter ses fonctions, de la même manière que le dernier centre partiel où se déterminent les mouvemens les plus obscurs et les plus bornés[1].

Dans cette chaîne non interrompue d’impressions, de déterminations, de fonctions, de mouvemens quelconques, tant internes qu’externes, tous les organes agissent et réagissent les uns sur les autres : ils se communiquent leurs affections ; ils s’excitent, ou se répriment ; ils se secondent, ou se balan-

  1. Dans le plus grand nombre des opérations du centre cérébral, organe de la pensée et de la volonté, les impressions et les jugemens antérieurs entrent en qualité d’élémens, dans les jugemens actuels et dans les déterminations : ils jouent alors un rôle parfaitement analogue à celui des impressions présentes ; et comme elles, ils déterminent, on contribuent à déterminer les réactions du centre cérébral.