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rations plus relevées, exerce une grande action sur les systèmes vivans d’un ordre inférieur, cette action se rapporte entièrement, et par ses causes, et par la manière dont elle est produite, à celle qu’ils exercent les uns sur les autres, et dont lui-même il n’est point affranchi.

Cependant, comme malgré cette parfaite analogie, les organes de la pensée et de la volonté présentent quelques traits particuliers qui semblent les distinguer des autres parties de l’économie animale, je crois nécessaire de reporter un coup-d’œil rapide sur ce tableau : et pour nous faire une idée plus complète de l’objet actuel de nos recherches, nous examinerons les circonstances qui rendent plus puissante, ou qui diminuent l’action réciproque des organes particuliers, pour comparer ces circonstances à celles qui produisent les mêmes effets sur les relations du système cérébral avec eux.

Les organes de la pensée et de la volonté diffèrent de tous les autres, en ce que ces derniers reçoivent d’eux l’action et la vie[1] ; qu’ils ne sont susceptibles de sentir

  1. Toutes ces assertions ne sont rigoureusement vraies que pour les animaux les plus parfaits : encore