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philosophique de nier absolument la réalité, que d’admettre aveuglément tous les exemples rapportés dans leurs écrits) : la connoissance la plus superficielle de l’économie animale, suffit pour montrer l’empire très-étendu qu’exerce l’état moral sur tous les organes et sur toutes leurs fonctions.

§. iii.

Nous avons reconnu dans les Mémoires précédens, qu’une suite d’impressions reçues, et de réactions opérées par les différens centres sensitifs, sollicitent les organes, et déterminent les opérations propres à chacun de ces derniers. Nous savons que la nature des impressions et des mouvemens, relative à celle de chaque espèce vivante et de chaque individu, l’est encore à celle de chaque organe et de ses fonctions propres. Nous nous sommes assurés également, par des analyses réitérées, que les idées, les penchans instinctifs, les volontés raisonnées, et toutes les affections quelconques se forment par un mécanisme, parfaitement analogue à celui qui détermine les opérations et les mouvemens organiques les plus simples ; et que si le système cérébral, instrument direct de ces opé-