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plus ou moins sur la production de la pensée et de la volonté ; quoique même, dans certains cas, on semble penser et vouloir par certains viscères particuliers, éminemment sensibles, le centre de réaction est toujours ici le centre cérébral lui-même : et de-là partent toutes les déterminations postérieures, qui doivent être regardées comme parfaitement analogues aux divers mouvemens qu’exécute tout organe mis en action.

D’un autre côté, nous voyons les organes partager les affections les uns des autres, entrer en mouvement de concert, s’exciter mutuellement, ou se balancer et se contrarier dans leurs fonctions respectives. Un lien commun les unit ; ils font partie du même système. Le degré de leur sensibilité, la nature et l’importance de leurs fonctions, certains rapports de situation, de structure, de but ou d’usage, déterminent le caractère et fixent les limites de cette influence réciproque. Mais, en outre, des liens accidentels et particuliers peuvent s’établir entr’eux ; des sympathies, qui ne sont pas communes à tous les individus, peuvent résulter fortuitement d’une différence proportionnelle