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mènes ? Et si la pensée diffère essentiellement de la chaleur animale, comme la chaleur animale diffère du chyle et de la semence, faudra-t-il avoir recours à des forces inconnues et particulières, pour mettre en jeu les organes pensans, et pour expliquer leur influence sur les autres parties du système animal ? Enfin, pourquoi dédaigneroit-on de rapporter cette influence aux autres phénomènes analogues, et même semblables ? à moins qu’on ne veuille répandre, comme à plaisir, d’épais nuages sur le tableau des impressions, des déterminations, des fonctions et des mouvemens vitaux, ou sur l’histoire de la vie, telle que la fournit l’observation directe des faits.

Les organes ne sont susceptibles d’entrer en action, et d’exécuter certains mouvemens, qu’en tant qu’ils sont doués de vie, ou sensibles : c’est la sensibilité qui les anime ; c’est en vertu de ses lois qu’ils reçoivent des impressions et qu’ils sont déterminés à se mouvoir. Les impressions reçues par leurs extrémités sentantes, sont transmises au centre de réaction : et ce centre, partiel ou général, renvoie à l’organe qui lui correspond,, les déterminations dont l’ensemble