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ties de matière qui résisteroient à la marche qu’il leur imprime, seront ou dénaturées entièrement, pour subir une transformation complète, ou du moins modifiées dans leurs points de résistance, jusqu’à ce qu’elles se trouvent en harmonie avec l’ensemble, et propres à remplir le rôle qui leur est assigné. Que si toute cette matière étoit parfaitement et constamment homogène ; je veux dire si toutes ses parties n’avoient qu’une seule propriété, et ne pouvoient en acquérir aucune autre, par le mouvement : on peut juger qu’il ne s’établiroit entre ces diverses parties, que des rapports purement mécaniques, ou de situation. Mais si, au contraire, la matière est douée de plusieurs propriétés différentes ; si, de plus, elle est susceptible d’en acquérir un grand nombre d’autres, entièrement nouvelles, par l’effet des combinaisons postérieures que le mouvement doit toujours amener : de-là, naîtront nécessairement des phénomènes aussi réguliers qu’innombrables ; et la nature du mouvement ou des mouvemens, ainsi que les propriétés de la matière elle-même, étant une fois déterminées, on voit clairement que tous les phénomènes doivent être produits et s’enchaî-