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ONZIÈME MÉMOIRE.

De l’influence du Moral sur le Physique.


INTRODUCTION.


§. I.


Dans le système de l’univers, toutes les parties se rapportent les unes aux autres ; tous les mouvemens sont coordonnés ; tous les phénomènes s’enchaînent, se balancent, ou se nécessitent mutuellement. Ce mécanisme si régulier, cet ordre, cet enchaînement, ces rapports, ont dû frapper de bonne heure les esprits assez éclairés pour les saisir et les reconnoître. Rien n’étoit plus capable de fixer l’attention des observateurs, de frapper d’étonnement les imaginations vives et fortes, d’exciter l’enthousiasme des ames sensibles : et rien n’est, en effet, plus digne d’admiration. Qui n’a pas mille fois payé ce juste tribut à la nature ? Qui pourroit demeurer immobile et froid à l’aspect de tant