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voilà déjà beaucoup sur ce point, puisque nous devons examiner ailleurs l’influence propre des climats.

§. VIII.

En général, les effets de l’air sec et de l’air humide peuvent se rapporter à ceux de l’accroissement et de la diminution de son ressort. Cependant, quelques circonstances particulières qui rentrent ici dans notre sujet, méritent encore d’être prises en considération. En effet, la grande sécheresse de l’air, lorsqu’elle se trouve associée, comme elle l’est ordinairement chez nous, à des vents du Nord, ou de l’Est, dont le souffle aigu l’augmente beaucoup directement ; cette grande sécheresse, après avoir d’abord favorisé la transpiration insensible, soit en la saisissant et l’enlevant à la surface du corps à mesure qu’elle s’y présente, soit en imprimant une action plus vive aux solides, finit par dessécher la peau, par la durcir, par boucher l’extrémité des vaisseaux exhalans : de sorte que le ton même des organes que cette résistance irrite encore, ne fait que rendre toutes les fonctions très-pénibles et très-embarrassées. De là résulte, sur-tout