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Ces cas rares ne sont pas les seuls où l’on observe, dans l’état du sommeil, des mouvemens produits par un reste de volonté : car c’est en vertu de certaines sensations directes, qu’un homme endormi remue les bras pour chasser les mouches qui courent sur son visage ; qu’il tire à lui ses couvertures, s’en enveloppe soigneusement ; ou, comme nous l’avons déjà fait remarquer, qu’il se retourne et cherche une plus commode situation. C’est la volonté qui, pendant le sommeil, maintient la contraction du sphincter de la vessie, malgré l’effort de l’urine qui tend à s’échapper ; c’est elle qui dirige l’action du bras pour chercher le vase de nuit, qui sait le trouver, et fait qu’on peut s’en servir pendant plusieurs minutes, et le remettre à sa place, sans s’être éveillé. Enfin, ce n’est pas sans fondement, que quelques physiologistes ont fait concourir la volonté à la contraction de plusieurs des muscles, dont les mouvemens entretiennent la respiration pendant le sommeil.

§. iii.

Mais les organes qui méritent le plus d’attention, par rapport à la manière dont