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sion notable de la voûte du crâne. Il y a peu de praticiens qui n’aient pu faire la même observation. Mais Pinel l’a ramenée à des lois géométriques ; et par elles, il détermine les formes les plus convenables à l’action, comme au libre développement de l’organe cérébral, et celles qui gênent son accroissement et troublent ses fonctions. J’ai vu plusieurs fois aussi, l’imbécillité produite par cette cause. J’ai cru pouvoir, dans d’autres cas, la rapporter à l’extrême petitesse de la tête, à sa rondeur presque absolument sphérique, sur-tout à l’aplatissement de l’occipital et des parties postérieures des pariétaux. Ces vices de conformation, quoique toujours étrangers au cerveau lui-même par leur siége, et presque toujours aussi par leur cause, influent cependant d’une manière si directement organique sur son état habituel, qu’on peut les placer au nombre des maladies qui lui sont propres. Je range encore dans la même classe les ossifications, ou les pétrifications des meninges (particulièrement celles de la dure-mère), leurs dégénérations squirreuses, leur inflammation violente. Toutes ces maladies peuvent porter un grand désordre dans les opérations intellectuelles ;