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atrabilaires qui farcissent tout le système abdominal ; par des spasmes dont la cause et le siége ne s’étendent pas au-delà de la même enceinte, &c. Dans tous ces cas, les dérangemens survenus dans les fonctions du cerveau, ont, suivant la nature de l’affection primitive, une marche, tantôt aiguë, tantôt chronique ; quelquefois ils affectent un caractère sensible de périodicité. À la première éruption des règles, quand les dispositions convulsives de la matrice, empêchent, ou troublent ce travail important de l’économie animale, on observe quelquefois un véritable délire aigu, plus ou moins fortement prononcé : dans certaines circonstances, ce délire suit exactement le cours des fièvres synoques sanguines.

Nous avons eu, plusieurs fois, occasion de faire remarquer la nature opiniâtre des maladies atrabilaires : aussi, les désordres d’imagination, les démences paisibles, ou les transports et les fureurs maniaques que ces mêmes maladies occasionnent, sont-ils d’une ténacité qui peut les faire persister, après même que leur cause n’existe plus. Les inflammations lentes des organes de la génération, chez les hommes comme chez