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organes principaux avec celles du centre cérébral. On a vu de plus, dans ces deux Mémoires, que le système nerveux, pris dans son ensemble, et le centre pensant en particulier, sont susceptibles d’agir en vertu d’impressions plus intérieures encore, dont les causes s’exercent au sein même de la pulpe médullaire. Enfin, l’on vient de voir ici, que les déterminations instinctives, et les penchans directs qui en découlent, se combinent avec les perceptions arrivées par la route des sens ; qu’elles les modifient, en sont modifiées, tantôt les dominent et tantôt se trouvent subjuguées par elles. Ainsi donc, l’on n’a plus besoin de recourir à deux principes d’action dans l’homme, pour concevoir la formation des mouvemens affectifs ; pour expliquer cet état de balancement, ou de prépondérance alternative, qui souvent les confond avec les opérations du jugement, qui, souvent aussi, les en distingue, et quelquefois les met en parfaite opposition avec elles. Et même, dans notre manière de voir, le phénomène ne présentera plus rien d’extraordinaire, si l’on veut bien se souvenir que les diverses impressions internes fournissent, en quelque sorte, presque tous les