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dont les effets ne doivent point être confondus avec ceux de toute autre chaleur quelconque, sert incontestablement, dans plusieurs cas, de guide à l’instinct ; et sa douce influence produit des attractions affectives, qu’on est forcé de rapporter au simple mécanisme animal. Plusieurs phénomènes de ce genre peuvent s’offrir chaque jour à tous les yeux : mais les observations n’en ont pas encore été recueillies et classées avec assez de choix et de soin : il resteroit même à faire sur ce sujet, différentes expériences, dont je ne pense pas que personne ait encore eu l’idée. Ainsi donc, je me borne, dans ce moment, au plus simple résultat de beaucoup de faits bien constans et généralement connus.

Quoique les sens extérieurs restent quelque temps inactifs dans le fœtus humain, et dans celui des espèces qui se rapprochent de l’homme, par le caractère de leur sensibilité, cependant, comme les lois primitives de l’organisation lient entre elles, toutes les parties du système ; comme elles subordonnent les fonctions des unes à celles des autres, par différens rapports secrets, que le sommeil plus ou moins prolongé, de cer-