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culièrement du devin, ce monstrueux reptile, dont les replis étouffent les chèvres, les gazelles, les génisses, et jusqu’aux taureaux les plus vigoureux. Il en est de même, enfin, de presque toutes ces races dévastatrices, qui n’existent que par la guerre, le sang, et la destruction. Ce sont les émanations propres à chacune d’elles, qui, laissées sur leurs traces, ou même les devançant par-tout, deviennent souvent, la sauve-garde de leurs tristes victimes, et les écartent au loin ; mais qui souvent aussi, les livrent plus sûrement à sa rage, et les mettent hors d’état de fuir, en les glaçant de stupeur.

§. v.

L’oreille transmet au cerveau beaucoup d’impressions extérieures, et lui fournit les matériaux de beaucoup de connoissances : c’est peut-être pour cela même, qu’elle prend moins de part aux déterminations de l’instinct, et ne s’associe que plus foiblement, aux circonstances qui les occasionnent, ou qui les manifestent. Toutes les facultés sentantes de l’ouïe, d’ailleurs si vives, si délicates, si étendues, semblent être absorbées par cette nombreuse classe d’impres-