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chées jettent un jour nouveau sur l’étude de l’homme. J’ose croire aussi que si le professeur Draparnaud[1] exécute le beau plan d’expériences qu’il a proposé, pour déterminer le degré respectif d’intelligence, ou de sensibilité propre aux différentes races, et former, pour ainsi dire, leur échelle idéologique, il ne lui sera pas inutile de partir du point où nous sommes parvenus dans cet examen. Peut-être même pensera-t-il que ses recherches doivent être dirigées dans le même sens : et peut-être encore ne hasarderoit-on pas trop, en prédisant qu’il trouvera toujours l’instinct d’autant plus direct et d’autant plus fixe, que les besoins de conservation et de nutrition sont plus simples, ou que l’organisation est plus simple elle-même ; qu’il le trouvera d’autant plus éclairé, plus étendu, plus vif, que la sensibilité des organes internes est plus exquise, et qu’ils exercent plus d’influence sur le centre cérébral ; enfin, que pour évaluer le degré d’intelligence de chaque espèce, il lui suffira

  1. Le citoyen Draparnaud, professeur de grammaire générale à l’école centrale de Montpellier, naturaliste et philosophe, et également recommandable à ces deux titres.