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fœtus ; et si elles ne développent toute leur énergie, que chez l’animal à-peu-près adulte, c’est qu’elles ont besoin, pour pouvoir s’exercer, d’un degré considérable de force dans les membres. Quoi qu’il en soit, nous rapporterons à la seconde classe d’habitudes et de déterminations instinctives, c’est-à-dire, à celles que présentent des époques postérieures, plus ou moins éloignées de la naissance, les penchans produits par le développement de certains organes particuliers : par exemple, ceux qu’amène la maturité des organes de la génération ; les appétits, ou les répugnances[1] pour certains alimens, ou pour certains remèdes qu’on observe dans un grand nombre de maladies ; l’instinct et même les passions, étrangers à l’espèce, qui caractérisent quelques affections singulières du système nerveux.

Il suffit, au reste, de rappeler ici ce que nous avons dit ailleurs de ces divers phéno-

  1. Nous verrons ci-après, que les appétits et les répugnances dépendent du même genre de causes : c’est ainsi que dans les fluides électrique et magnétique qui manifestent des altérations et des répulsions, ce double phénomène est soumis, on se rapporte aux mêmes lois.