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lie de la manière la plus étroite, et en dernier lieu, celle de mouvement, qui se coordonne bientôt avec les deux autres : et comme nous avons rapporté tous les besoins, qui ne peuvent être pour nous, distincts des facultés, aux affinités animales que chaque combinaison[1] nouvelle fait éclore, nous avons pu, sans sortir des faits physiologiques les plus certains, et des analogies directes que nous offrent les lois communes à toutes les parties de la matière, nous faire une idée claire et simple de l’animal vivant, sentant et voulant, tel qu’au sortir de l’œuf ou du ventre de sa mère, il arrive à la lumière du jour. Or, c’est de la même manière, c’est exactement par la même série d’opérations, que se forment dans la suite, ses jugemens touchant les divers objets de l’univers extérieur, les appétits ou les passions que ces jugemens font naître en lui, et les déterminations qu’il conçoit, en vertu de ces passions, ou de ces appétits ; je veux dire que

  1. Il ne faut pas croire que ces combinaisons n’aient lieu que pendant la formation de l’animal, ou dans les premiers temps de la vie : il peut s’en faire chaque jour de nouvelles, jusqu’à la mort définitive.