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refluer vers les parties internes, sur-tout vers la poitrine et vers la tête. En conséquence, la gêne du cerveau ralentit le mouvement de la respiration ; la gêne du poumon engorge de plus en plus le cerveau : et si l’impression prolongée du froid est véritablement générale, l’individu tombe par degrés dans un sommeil que le plus souvent il trouve doux, mais, qu’au reste, il voudroit secouer en vain, et qui se termine bientôt par l’apoplexie et la mort.

    meurs, comme exclusivement dépendante de la force centrale du cœur et des gros troncs artériels, qui lui donnent la première impulsion : les puissances qui l’entretiennent, sont répandues dans tout le système des artères et des autres vaisseaux ; elles agissent simultanément sur tous les points de leurs parois. Ainsi, la gangrène qui la suffoque n’agit pas comme un obstacle purement mécanique ; et ce n’est pas uniquement en vertu des lois de l’équilibre, que les humeurs sont refoulées alors vers les viscères internes, sur-tout vers ceux dont les vaisseaux sont le plus foibles : ces lois y concourent sans doute ; mais cet effet résulte principalement de l’action augmentée des vaisseaux restés libres, et qui conservent toute leur énergie vitale ; action qui s’accroît d’autant plus, que les organes auxquels ils appartiennent, remplissent des fonctions plus importantes, et qu’une certaine foiblesse relative de structure rend leur mobilité plus grande.