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ment momentané des humeurs et des forces vers l’intérieur, et par les sympathies plus particulières qui lient cette région avec l’organe externe et le centre cérébral. Or, toutes ces circonstances réunies concourent au même but ; à produire cette augmentation de force et de liberté dans tous les mouvemens et dans toutes les fonctions, que nous avons dit être la suite de la première impression d’un froid qui n’est pas excessif.

Quand le froid est plus violent, et sur-tout quand il s’applique pendant un temps plus long soit au corps tout entier, soit à quelqu’une de ses parties, il paroît que son effet comprimant demeure renfermé dans les mêmes limites que ci-dessus. Mais la réaction n’a pas lieu de la même manière. Le froid exerce alors son action propre ; c’est-à-dire, qu’il agit comme un sédatif direct : il suffoque les mouvemens vitaux dans les parties exposées à son action, et frappe ces parties d’une espèce particulière de gangrène. Dans ces circonstances, les humeurs qui rencontrent des obstacles invincibles à leur cours régulier[1], sont contraintes de

  1. Il ne faut pas considérer la circulation des hu-