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également dans chaque espèce et dans chaque individu, de l’organisation primitive et de l’état actuel des diverses parties du corps. Les mémoires précédens me paroissent avoir au moins préparé l’examen de ces diverses questions. Ils peuvent, je pense, suggérer des idées plus justes de l’homme, considéré sous les deux points de vue du physique et du moral, dont tous les phénomènes se trouvent ainsi, ramenés à un principe unique. Pour achever d’écarter les nuages, il me reste quelques observations à faire sur les belles analyses de Buffon, de Bonnet et de Condillac, ou plutôt sur une certaine fausse direction qu’elles pourroient faire prendre à l’idéologie, et (le dirai-je sans détour ?) sur les obstacles qu’elles sont peut-être capables d’opposer à ses progrès.

Rien, sans doute ne ressemble moins à l’homme, tel qu’il est en effet, que ces statues, qu’on suppose douées, tout-à-coup, de la faculté d’éprouver distinctement les impressions attribuées à chaque sens en particulier ; qui portent sur elles des jugemens, et forment en conséquence, des déterminations. Comment ces diverses opérations pourroient-elles s’exécuter, sans que les organes