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mitivement faible. Ce sujet mériteroit sans doute un plus long examen : mais pour l’éclaircir complètement, il faudroit entrer dans des détails que ce Mémoire ne comporte pas.

Il est pourtant nécessaire de faire observer encore, que le fœtus peut n’être déjà plus entièrement étranger à deux genres de sensations, dont cependant les organes propres ne sont dans une pleine activité, qu’après la naissance : je veux parler des sensations de la lumière et du son. Beaucoup de faits physiologiques et pathologiques démontrent que l’action de la lumière extérieure n’est point indispensable, pour que le centre cérébral, et même l’organe immédiat de la vue, reçoivent des impressions lumineuses. L’expérience nous apprend aussi que certaines pressions exercées sur les yeux entièrement clos, leur font appercevoir des faisceaux enflammés ou des étincelles nombreuses, dont l’éclat peut devenir fatigant. Les coups reçus sur la voûte du crâne peuvent produire le même effet : et dans plusieurs maladies des nerfs et du cerveau, dans l’hypocondriasie, dans la manie, en un mot, dans différens délires, aigus ou chroniques,