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veuses, doivent successivement y développer. Déjà, cet organe central, où vont aboutir les impressions, et d’où partent les déterminations ; cet organe, qui ne diffère des autres centres nerveux partiels, que parce que la volonté générale y réside, ou s’y produit à chaque instant, a reçu plusieurs modifications qui commencent à le faire sortir des simples appétits de l’instinct. Ce n’est plus cette table rase, que se sont figurée plusieurs idéologistes. Le cerveau de l’enfant a déjà perçu et voulu : il a donc quelques foibles idées ; et leur retour, ou leur habitude, a produit en lui des penchans. Tel est le point d’où il faut partir, si l’on veut, en faisant l’analyse des opérations intellectuelles, les prendre véritablement à leur première origine. Nous allons voir, dans un instant, que pour bien concevoir leur mécanisme, il est encore d’autres données premières qu’on ne peut négliger impunément.

Je ne parlerai point au reste ici des impressions qui se rapportent à l’action du système absorbant, quoiqu’elles puissent être moins obscures dans le fœtus, qu’elles ne le deviennent par la suite, dans l’adulte, toujours distrait de ses affections internes, par