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du diaphragme et de tous les viscères adjacens. Ainsi, la tendance à l’action motrice, et le caractère de chaque mouvement particulier, sont subordonnés, en plusieurs points, aux déterminations conservatrices et aux appétits de nutrition ; ils sont même, dans une infinité de cas, produits immédiatement par eux ; ils les secondent, ou plutôt les réalisent et les manifestent au dehors : ils suivent, enfin, des directions d’autant plus justes et plus sûres, ils sont d’autant mieux appropriés à l’utilité de l’animal, qu’ils ont des rapports de dépendance plus étendus avec les deux autres instincts primitifs, et que ces derniers sont eux-mêmes plus parfaits et plus distincts. De-là, ces différences si remarquables dans les déterminations motrices des différentes espèces d’animaux ; de-là, ces phénomènes si singuliers, dont quelques philosophes ont nié l’existence, faute de pouvoir s’en rendre compte ; mais dont en même temps beaucoup de visionnaires ont voulu se servir, pour appuyer leurs rêves : phénomènes et différences qui se rapportent également aux lois communes de l’organisation vivante, en général, et aux modifications que ces lois subissent