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§. ix.

Il paroît de l’essence de toute matière vivante organisée, d’exécuter des mouvemens toniques oscillatoires ; de passer successivement, pendant toute la durée de la vie, de l’état de contraction à celui d’extension. Mais ces alternatives ne sont que faiblement marquées dans les membranes cellulaires ; elles le sont plus faiblement encore dans les sucs muqueux, et dans le sang, où des expériences ingénieuses les ont cependant fait reconnoître[1]. C’est la fibre motrice et musculaire qui nous les montre dans un haut degré d’énergie et d’intensité ; c’est aussi par elle, que s’opèrent tous les mouvemens destinés à vaincre des résistances

  1. On a vu, même hors des vaisseaux vivans, le sang se contracter et se dilater, par mouvemens alternatifs. Sonl-ce les matériaux directs des fibres musculaires qui, flottant dans son sein, lui communiquent cette propriété ? et n’entre-t-elle pas pour quelque chose dans la pulsation des artères ? Voyez les Elémens de Physiologie de Dumas, professeur de Montpellier ; ouvrage qui ajoute beaucoup à la gloire de son auteur, et dont tous les amis de la science attendent impatiemment les dernières parties.