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de chacun d’eux devient nécessaire aux mouvemens conservateurs.

Les organes de la respiration, qui dans la suite, joueront un si grand rôle, soit pour la préparation, soit pour la circulation du sang, ne sont, dans les premiers momens de la vie, qu’un appendice presqu’inutile du système sanguin. Mais ils existent déjà tout formés ; ils semblent même déjà capables, à un certain point, de remplir leurs fonctions : car, s’ils ont absolument besoin de l’action de l’air, pour recevoir et communiquer à toute l’économie animale les impressions dont elles sont accompagnées, il paroît démontré par les faits, qu’ils seroient en état de supporter cette action, long-temps avant l’époque ordinaire où le fœtus doit respirer.

À mesure que les membres croissent dans l’enveloppe primitive qui les renferme, les fibres musculaires se marquent et se raffermissent de plus en plus. Douées d’une propriété qui paroît inhérente à leur nature, déjà leurs contractions et leurs extensions successives produisent des mouvemens dont la vivacité et la fréquence sont d’autant plus grandes, que l’animal est plus près de sortir de la matrice ou de l’œuf.