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DES PREMIÈRES DÉTERMINATIONS

ques-unes même doivent rester engourdies, dans une espèce de sommeil, qui les empêche de croître proportionnellement aux autres parties du corps : celles-ci n’acquièrent leur volume naturel, qu’à l’approche de la première époque où leurs fonctions commencent ; et souvent même ils l’acquièrent beaucoup plus tard.

Enfin, nous n’aurons pas de peine à concevoir que ces affinités particulières, qui déterminent la formation et le développement primitif de l’animal, ne peuvent manquer de présider à ses développemens ultérieurs : et nous avons entrevu, d’un côté, que ses appétits, et par conséquent ses besoins et ses passions, qui ne sont que ses appétits, considérés sous un certain point de vue ; de l’autre, que ses facultés, qui ne sont, à leur tour, que l’aptitude à recevoir certaines impressions et à exécuter certains mouvemens ; en un mot, que tous les penchans et tous les actes qui constituent sa vie propre, demeurent constamment soumis à ces mêmes affinités, modifiées suivant les divers états par lesquels peut passer la combinaison sentante, ou l’animal.

Ces premières considérations nous font