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et sur certaines fonctions ; ou plutôt de ce défaut d’équilibre entre les diverses parties du système vivant, s’ensuivent des modifications singulières de toute l’existence morale. Dans l’ordre naturel, nos affections et nos penchans naissent et croissent avec les forces nécessaires pour en poursuivre avec fruit, et pour en subjuguer, ou s’en approprier les objets. Le temps lui-même, c’est-à-dire un espace de temps relatif à la durée totale de la vie, entre comme élément nécessaire dans l’établissement des vrais rapports de l’homme avec la nature et avec ses semblables. Ainsi, d’un côté, le mouvement précoce imprimé au système sensitif en général, et aux fonctions particulières qui semblent lui appartenir plus directement et plus spécialement ; de l’autre, ce défaut d’harmonie entre les diverses parties, ou les diverses opérations d’une machine, où tout doit être en rapport et s’exécuter de concert : telles sont les véritables, ou du moins les principales causes des dispositions convulsives qui se remarquent dans les affections morales, comme dans les maladies propres aux habitans des pays chauds. Sans doute l’application continuelle de la chaleur, dont l’effet,