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DE LA SENSIBILITÉ

lois particulières ; et que leurs opérations se coordonnent, ou qu’ils sont tous entraînés par un mouvement général. Telle paroît être la perfection de l’organisation vivante.

Nous avons aussi vu plus haut, que les parties du fœtus ne se forment point toutes au même moment : elles viennent successivement, et dans l’ordre de leur importance respective, s’arranger et s’organiser autour d’un centre de gravité. À chaque addition, ou combinaison nouvelle, les affinités changent ou s’étendent ; et chaque combinaison, ou mouvement ultérieur, se conforme et s’enchaîne au précédent. Voilà donc encore une donnée de plus, touchant l’état primitif des corps animés.

Ajoutons que si les organes ne sont pas tous formés en même temps, les diverses époques où leur action commence, sont encore bien plus distinctes. Il ne suffit pas qu’une partie existe, pour que les fonctions qui lui sont assignées s’exécutent : toutes, à peu près, sauf celles qui sont exclusivement propres à l’enfance, et qui doivent disparaître dans un âge plus avancé, ont besoin de croître et de se développer pour atteindre au terme de leur perfection relative : quel-