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aucun résultat satisfaisant de son examen.

J’observerai seulement que, plus les phénomènes quelconques d’attraction sont simples et bornés, plus aussi la combinaison dans laquelle ils ont lieu demeure fixe ; que plus, au contraire, les phénomènes et la combinaison elle-même, sont compliqués et variés, plus cette dernière est fugitive ou facile à être détruite. Il est aisé de voir que cette règle s’applique très-directement aux grandes masses de la matière, dont l’état ne peut changer que par le bouleversement de notre univers. Quant aux cristallisations, elles reparaissent toujours sous les mêmes formes et avec les mêmes propriétés, après avoir été décomposées cent et cent fois, pourvu seulement que leurs principes soient remis dans un contact convenable. Enfin, les combinaisons végétales, du moment qu’elles sont dissoutes, ne peuvent plus être réorganisées par art ; mais elles résistent beaucoup plus puissamment aux causes de destruction, que les êtres vivans et sensibles. Cette règle semble prendre sur-tout un haut degré de force, ou d’évidence, quand on l’applique aux divers produits des attractions animales. La vie des polypes paroît