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seule cause commune déterminée, il est vraisemblable qu’on y sera conduit, plutôt par l’étude des résultats les plus complets, les plus parfaits, les plus frappans, que par celle des plus bornés et des plus obscurs. Car, ce n’est pas ici le lieu de commencer par le simple, pour aller au composé ; puisque le composé devient nécessairement un sujet journalier d’observation, et qu’il offre dans ses variétés, beaucoup de termes de comparaison avec les autres faits analogues, ou contraires : tandis que le simple nous laisse indifférens, échappe même à nos regards, en se confondant avec l’existence des choses ; et que, par cette raison même, il paroît ne pouvoir être comparé à rien. N’est-il pas, d’ailleurs, naturel de penser que les opérations dont nous pouvons observer en nous-mêmes, le caractère et l’enchaînement, sont plus propres à jeter du jour sur celles qui s’exécutent loin de nous, que ces dernières à nous faire mieux analyser ce que nous faisons et sentons à chaque instant ? Quoiqu’il en soit, je n’entreprendrai point de traiter ici cette question ; nos moyens de connoître, ou plutôt nos connoissances actuelles, ne nous laissent espérer