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ils lieu par une espèce d’instinct universel, inhérent à toutes les parties de la matière ? Cet instinct, plus vague dans le dernier degré, développe-t-il, en remontant vers celui qui le suit, un commencement de volonté, par des choix constans ? et l’observateur peut-il se permettre d’oser entrevoir déjà dans un degré plus élevé une suite d’affections véritables ? En effet, certaines impressions ne produisent-elles pas des déterminations analogues dans quelques végétaux, ainsi que dans les corps animés eux-mêmes ? Enfin, cet instinct, en se développant de plus en plus, dans ces derniers corps, et parcourant tous les différens degrés d’organisation, ne peut-il pas s’élever jusqu’aux merveilles les plus admirées de l’intelligence et du sentiment ? Est-ce par la sensibilité qu’on expliquera les autres attractions ; ou par la gravitation qu’on expliquera la sensibilité et les tendances intermédiaires entre ces deux termes ? Voilà ce que, dans l’état présent de nos connoissances, il nous est impossible de prévoir. Mais, si des recherches et des expériences ultérieures nous mettent un jour, en état de ramener le système entier des phénomènes physiques à une